((Cesar)) L'alcool c'est pas cool ?

Elle venait de rencontre Max, enfin Max le beau gosse comme il lui avait hurlé dans les oreilles tout le début de soirée. Baby était sortie toute seule, après avoir vu sa mère, elle en avait besoin. Elle lui avait répété combien, elle avait tout fait pour elle, combien elle avait voulu offrir une vie parfaite à sa vie. Pour sa mère Baby ne lui rendait pas vraiment l'appareil. Une jalousie de la part de sa mère était apparue avec le temps, Baby était la gamine qu'elle aurait voulu être. Après ce rendez-vous catastrophique la jeune femme n'avait pas envie de se retrouver dans la colocation, non elle avait besoin de boire et de danser; Se retrouvant dans ce bar, elle avait fait la connaissance d'un groupe de potes, mais surtout de Max, il lui avait bien parlé, lui avait raconté les choses que la jeune femme voulaient entendre. Au fil de la soirée il lui avait même proposé de venir chez lui avec les autres. Baby avait dit oui, elle aurait du dire non.

Une fois chez lui l'alcool coulait à flots, les jeux liés à cela aussi. Sentant qu'elle allait vomir, elle attrapa son téléphone et alla dans les toilettes pour envoyer un message à César elle ne voulait voir que lui. Enfermée dans les toilettes, elle racontait sa vie par message, ne sachant pas si cela était français ou pas ! Des gens frappaient sur la porte, surtout Max qui espérait plus avec Baby. Fermant les yeux, elle laissa quelques larmes couler, il fallait qu'elle arrive à se reprendre pour continuer la soirée quand César allait arriver !

@César Cortez

l'alcool c'est pas cool ? / w @baby akman

Son casque apple solidement vissé sur ses oreilles, du Joan Jannet à plein volume perçant ses tympans, l'isolant du silence pesant qui étouffe la ville. Les rues de la ville sont particulièrement vides pour un vendredi soir, le brun ne croise qu'un large groupe de badauds ivres à la sortie d'un bar, qu'il évite de justesse d'un coup de guidon et qu'il grâce d'un florilège d'insultes fleuries, le tout saupoudré d'un joli majeur, avant de reprendre sa course effrénée. Le souffle court, les poumons en feu, percés par l'air froid et mordant qui les transpercent, le brun s'offre une véritable course contre la montre, maudissant intérieurement Baby et ses putain d'idées.

C’est le souffle court, soufflant comme un bœuf qu’il s’arrête finalement devant l’immeuble. Un rapide coup d’œil à son téléphone pour s’assurer que l’adresse est la bonne, César cadenasse son vélo au lampadaire le plus proche avant de pousser la lourde porte du bâtiment – heureusement pour lui ouverte. Il lui semble que dans ses messages cryptés et totalement fumeux, Baby lui a indiqué que l’appartement de "Max le beau gosse" se situe au quatrième étage. Porté par l’adrénaline et la panique qui monte sournoisement en lui depuis qu’il a pris conscience de l’état piteux dans lequel sa meilleure amie se trouve, César monte quatre à quatre les escaliers jusqu’à – enfin – atteindre sa destination. La porte de l’appartement identifiée en une fraction de seconde – merci à Max le beau gosse et à sa clique de dégénérés de faire cracher du son si fort de leurs enceintes – César frappe une fois par pour politesse avant d’ouvrir. Surpris par la masse de monde présente dans le petit appartement, le brun se faufile entre les silhouettes qui dansent, rigolent, descendent des shots et s’embrassent langoureusement. Lui qui pensait crasher un after en petit comité, profite, soulagé, de l’état d’ébriété de tout ce joli petit monde pour passer inaperçu et explorer l’appartement à la recherche de la salle de bain.

« Allez ouvre ma Benny… j'suis allé chercher un verre rien que pour toi… » Un grand blond – Max le beau gosse ? – est affalé de tout son long sur l'encadrement de la porte. « C'est une fucking joke. » Un lourd soupire s'échappe des lèvres du brun. Nul doute que Baby se trouve derrière cette porte. Et le triste spectacle que lui offre ce lourd de Max ne fait que renforcer la certitude que son amie n'a définitivement aucun gout en matière d'homme. « Que… » La voix pâteuse, Max semble enfin remarquer la présence du brun lorsque celui-ci pose une main sur la poignée de la porte, tentant d'interposer son corps entre la porte et Max. « Ta…tu tu fais quoi toi ? T'es qui ? » Un sourire de fortune parfaitement maquillé étire les lippes du brun. Max fait plus de deux fois sa taille, impossible pour lui de foncer tête baissée dans le tas et cracher son venin comme il rêverait de pouvoir le faire. Il faut parfois se montrer stratégique. « Désolé mec, je viens chercher... ma sœur. » D'un geste du menton, il désigne la porte de la salle de bain derrière laquelle son amie est réfugiée. « Baby sors de là ! » Il aimerait pouvoir la sermonner mais le moment serait plus que mal choisi. Faute de pouvoir insulter son amie pour la frayeur qu'elle lui a causée, César reporte son attention sur Max qui le fixe, les sourcils froncés, la bouche entrouverte, lui donnant un air parfaitement stupide. « Ha-ha je te jure, quelle idée de laisser son bébé à la maison tout seul pour venir picoler ici hein ! » Enfin Max semble reprendre ses esprits se redressant soudainement. « Et les gens disent qu'à dix-huit ans on est censé être mature… » Peut-être est-ce l'annonce que Baby a prétendument dix-huit ans ou qu'elle est mère, mais le visage du blond devient soudainement bien pâle et ce dernier finir par s'éloigner en titubant. « Ouvre Baby, ce gros lourd est parti. On s'casse d'ici. »

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